Les grands principes de l’alimentation anti-Alzheimer
Quelle est l'alimentation la meilleure pour votre cerveau ? Quelles habitudes mettre en place pour optimiser votre santé cognitive ? Le Dr Ariane Monnami, nutritionniste et praticien certifié ReCODE 2.0 vous explique les grands principes de l'alimentation Anti-Alzheimer.
Le cahier des charges de l’alimentation anti-Alzheimer idéale
Améliorer la qualité de son alimentation pour un cerveau en pleine santé, c'est lutter, point par point, contre les différentes causes nutritionnelles identifiées de maladie d’Alzheimer :
- Les carences nutritionnelles
- L’insulinorésistance
- L’hyperglycémie et le diabète
- Le déficit neuronal en énergie
- L’accumulation de toxines
- L’inflammation chronique
Comment faire en pratique ?
Comme vous pouvez le voir il s'agit d'un objectif ambitieux.
Afin de vous faciliter la tâche, je vous propose de procéder étape par étape pour atteindre l'alimentation Anti-Alzheimer idéale.
Étape 1 : adopter une alimentation de type méditerranéen
C'est le modèle alimentaire le plus étudié dans le monde pour ses effets bénéfiques sur la santé.
L'alimentation méditerranéenne en quelques mots :
- Riche en fruits et légumes, légumineuses, noix, poissons gras, olives et huile d'olive
- Pauvre en sucre et en aliments transformés
- Consommation de laitages de chèvre, de brebis et de bufflonne plutôt que de laitages de vache
Les avantages de l'alimentation méditerranéenne pour votre cerveau :
- Sa richesse en vitamines, minéraux, antioxydants et en acides gras oméga 3 va vous permettre de faire le plein en nutriments essentiels pour votre cerveau
- La diminution du sucre et des aliments transformés favorise une bonne santé métabolique et diminue les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires
- Les laitages de de chèvre, de brebis et de bufflonne contiennent de la bêta-caséine A2 mieux tolérée au plan digestif que la bêta-caséine A1 du lait de vache
- Sa composition en acides gras lui donne un effet anti-inflammatoire.
Étape 2 : Limiter les toxines au maximum
Après l'élimination des produits transformés proposée à l'étape "alimentation méditerranéenne", vous avez déjà éliminé de votre assiette un grand nombre d'additifs.
Ces quelques habitudes simples vont vous permettre d'aller plus loin dans l'élimination des toxines
- Évitez la cuisson à haute température comme les fritures et le barbecue. Les parties grillées et carbonisées contiennent des molécules toxiques qui accélèrent le vieillissement cellulaire. Favorisez au contraire le cru et les modes de cuissons doux comme la cuisson au four à basse température.
- Préférez les aliments bio. Attention je parle d'aliments bruts, comme les viandes, les œufs, les huiles et les légumes, pas d'aliments transformés avec une étiquette "BIO"
- Évitez de consommer des gros poissons plus d'une fois par semaine. En effet, les poissons de bout de chaine alimentaire comme le thon, l'espadon et même le brochet accumulent le mercure et autres métaux lourds.
- Conservez vos aliments dans des conteneurs en verres et ne les faites jamais réchauffer au micro-ondes dans leur emballage plastique.
Étape 3 : limiter la consommation de glucides pour retrouver votre flexibilité métabolique
L'objectif de cette étape est d'éviter les pics de glycémie induits par la consommation de glucides afin d'éviter, voire de renverser, la spirale insulinorésistance-hyperinsulinisme-diabète.
Une réduction sur mesure en fonction de votre niveau d'insulinorésistance
Plus votre niveau d'insulinorésistance est important, plus vous aurez besoin de réduire la part des glucides dans votre alimentation.
- En prévention ou en cas d'insulinorésistance légère, l'adoption d'une alimentation à faible index glycémique sera suffisante
- Pour une insulinorésistance plus importante, préférez l'alimentation à faible teneur en glucides
>>>Cliquez ici pour voir la vidéo Faible Index Glycémique, Pauvre en Glucides, c'est quoi la différence ?
Les avantages de la réduction des glucides pour votre cerveau
La réduction des glucides va vous permettre de retrouver votre capacité à passer facilement d'une source d'énergie à une autre et d'éviter les effets nocifs de l'hyperglycémie sur vos neurones.
Étape 4 : Renverser l'hyperperméabilité intestinale source d'inflammation chronique
D'après le Dr Bredesen, l'inflammation chronique est une des causes principales de déclin cérébral.
Gluten et caséine, 2 protéines nocives pour la barrière intestinale
- Le gluten est une protéine présente dans le blé, le seigle, l'épeautre et l'orge
- La caséine est la protéine principale du lait
Chez certaines personnes, ces 2 protéines peuvent rendre la barrière intestinale poreuse, provoquant une inflammation chronique et des réactions auto-immunes.
Si vous souffrez d'inflammation chronique, la suppression du gluten et de la caséine peut vous aider à enrayer ce mécanisme.
Bonne nouvelle :
Si vous avez mis en place les étapes précédentes, vous avez déjà considérablement réduit votre consommation de céréales et de laitages. Il ne vous reste plus qu'un petit pas à accomplir !
Étape 5 : Le passage en cétose
Le passage en cétose est un peu "la cerise sur le gâteau" de l'alimentation anti-Alzheimer.
Les corps cétoniques sont en effet un carburant de choix pour vos neurones. À tel point que la NASA les étudie pour améliorer les performances cérébrales des astronautes !
Comment favoriser le passage en cétose ?
- en réduisant fortement les glucides (la quantité de glucides à ne pas dépasser va dépendre de votre flexibilité métabolique)
- en jouant sur la quantité et la qualité des graisses : l'huile de coco et l'huile TCM favorisent le passage en cétose
- en pratiquant une activité physique régulière
- en respectant un jeûne nocturne d'au minimum 12 heures
Attention ! Si vous êtes diabétique ou si vous prenez des médicaments, vous devez impérativement consulter votre médecin avant de démarrer l'alimentation cétogène.
Comment savoir si vous êtes réellement en cétose ?
Certaines personnes ressentent une sensation de clarté mentale quand elles sont en situation de cétose nutritionnelle.
Il est malgré tout conseillé de vérifier la présence de corps cétoniques dans les urines, le sang ou l'air expiré en utilisant des auto-tests.
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